L’ancien Président des États-Unis Barack Obama avait déclaré que l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais, d’Institutions fortes. En bon Nègre du Togo, je reste dubitatif quant à la véracité de la conception de mon frère de couleur, qui est Obama.C’est la sortie de mon grand frère Abdoulaye Yaya, Président de la Cour Suprême du Togo qui me donne l’occasion d’écrire cette chronique pour affirmer que depuis toujours, je n’ai jamais cru à la force des Institutions indépendamment de la force des Hommes.
Je tiens à dire qu’en parlant de la force des Hommes, je ne pense pas à la force brute, musculaire, je fais allusion à la probité morale et à la force spirituelle.
De quoi veux-je parler ?
Je voudrais parler de la Justice togolaise dans la mesure où c’est elle qui a fait l’objet de la sortie du Président de la Cour Suprême. Avant les mouvements démocratiques, la Justice togolaise était * officiellement* à la botte et à la solde du Général Eyadéma.
Grâce au plaidoyer de certains membres du corps judiciaire, entre autres, Maîtres Yawovi Agboyibo, Joseph Kokou Koffigoh , Jean Yawovi Dégli,( pour ne citer que ceux que j’ai côtoyés) le Général Eyadéma a progressivement rendu la Magistrature togolaise indépendante. Ce faisant, les promoteurs de l’indépendance de la magistrature ne savaient pas qu’ils remettaient une arme redoutable entre les mains des apprentis sorciers.
Aujourd’hui, les faits sont là !!!
Le Corps judiciaire est le Corps le plus décrié sur le plan national dans sa manière de gérer les problèmes des justiciables. En un mot, l’indépendance et la modernisation de la justice togolaise pour faire d’elle une Institution forte, ont fait d’elle, une machine infernale pour le Peuple togolais au nom duquel elle rend ses arrêts.
Bodi Banche BODELIN
Chroniqueur